lundi, 27 février 2012
A partir d'une conjugaison
consigne
A partir des pronoms personnels (Je-Tu-Il ou Elle-Nous-Vous-Ils ou Elles) disposés au début de 6 lignes, écrire une courte phrase ne dépassant pas la longueur de la ligne. Temps choisi par chacun identique pour l’ensemble de cette conjugaison. Aucun thème imposé : chaque ligne est indépendante des autres. (10mn)
Choisir une de ces phrases. Ecrire un texte la contenant et y introduire les données suivantes : la ville : Béziers - Une église (intérieur ou extérieur) - L’heure : Midi - Le temps : giboulées de Mars - Deux ou trois personnages qui peuvent éventuellement dialoguer. (25mn)
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Cette photo de Béziers est fournie gracieusement par TripAdvisor
Nous regardons l'eau du fleuve courir sous le rideau de pluie que déverse le ciel en colère, poussées de vents violents qui soufflent, s'engouffrant sous les branches des grands platanes qui se plient et gémissent. Nous sommes en Mars , c'est la saison des giboulées ; nous marchons d'un bon pas le long de l'Orb ; peu de monde aujourd'hui, profitons de cette invitation à regarder ce jour de printemps les éléments furieux se déchaînant.
Regards amusés, nous nous sentons animés d'un regain de vitalité sous cette grisaille, entre deux averses le ciel semble s'éclaircir laissant apparaître la ville de BEZIERS perchée sur les hauteurs.
Pas loin, un pan de la cathédrale se découvre derrière les remparts, bien campé, semblant défier la tempête; ici je suis tranquille vous ne m'effrayez point , ces épaisses murailles en imposent ;tout à coup, le son du carillon s'envole annonçant les 12 coups de midi dans un tintamarre s'ajoutant au bruit du vent et de la pluie. Déjà une demi -journée passée , tiens enfin d'autre personnes qui ne craignent pas le mauvais temps, un couple se profile face à nous, échange de quelques mots, un sourire, et nous continuons notre ballade , puis le timbre à peine audible d'un cycliste nous prévient, (passage) nous nous mettons sur le bord du chemin, il passe filant sous les éclaboussures de ses roues nous envoyant des giclées d'eau inévitables sur les jambes , déclenchant un fou rire nerveux de ma part. Regarde !!!!, un bel arc-en -ciel se dessine à l’horizon, la pluie et le vent se calment, doucement, le soleil se montre haut dans le ciel , essayant de nous réchauffer , la promenade s'achève sous la luminosité des rayons éclatants.
Rina
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LE MARIAGE
Je tremble d’émoi. J’admire le cortège qui sort de la cathédrale St-Nazaire sous un soleil radieux, alors qu’il avait plu pendant toute la cérémonie. Les jeunes mariés avancent lentement sous une avalanche de pétales de roses lancées par des petites mains impatientes.
Des robes aux tons pastel froufroutent aux alentours de jambes sombres et droites, marquées d’un pli de rigueur qui ne tolère pas les jeans.
Les cloches sonnent à toute volée, confiant au vent printanier la charge de répandre cet air de liesse. Des pans de robes se soulèvent. Un chapeau s’envole. Je ris sous cape en voyant le marié attirer l’attention de sa jeune épousée sur le galurin de sa mère, qui rebondit en traversant la place, et saute prestement par-dessus le parapet des remparts dominant la vallée de l’Orb.
Mon regard se tourne vers le ciel où fonce un amas de nuages, tel un troupeau de bisons. Le soleil n’est plus de la fête à Béziers. La volée festive des cloches s’est tue. Timidement, leur petite cadette égrène les douze coups de midi. De grosses gouttes commencent à me transpercer. Je constate la galanterie encore active de quelques messieurs qui ont mis leur veston sur les épaules de leur cavalière.
Les mariés donnent le signal d’une course poursuite vers les voitures. C’est le déluge. Après la pluie, le beau temps, me dis-je, ce mois de mars réserve des surprises : les giboulées font souvent partie de la fiesta. Tant pis pour la photo de groupe. Haro vers le restaurant.
« Mariage pluvieux, mariage heureux ! »
Mouty
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Devant la fenêtre du séjour, je contemple le ciel. Derrière moi, je sens laprésence de Christophe ; il est arrivé si doucement qu’absorbée par ma rêverie, jene l’ai pas entendu. Il est midi et pourtant je n’ai pas encore préparé le déjeuner ; les horaires sont un peu élastiques quand les enfants sont là, un peu plus que d’ habitude, devrais-je dire, car nous n’avons jamais été très rigides sur ce point.
C’est la première fois que Christophe vient à Béziers. Non, pas la première, car il me semble que nous l’avions déjà traversée, il y a longtemps, quand nous venions en vacances dans la région. Mais depuis huit mois que nous sommes installés ici, il n’était pas encore venu. Il est un peu perplexe en découvrant le quartier où nous habitons. Certes, la vue dégagée avec au loin l’église de la Madeleine est agréable, ainsi que la verdure qui masque en partie les nombreux toits, mais quand on sort, c’est la rue déserte et silencieuse avec des villas à perte de vue. Heureusement que le passage des rares piétons déclenche immédiatement un concert d’aboiements. Les gardiens à quatre pattes veillent et découragent bruyamment les éventuels intrus ; cela met un peu d’animation ! Christophe a toujours détesté les zones pavillonnaires, impersonnelles, sans commerces, sans promeneurs, sans vie. Il est tellement habitué à la vie grouillante des grandes villes africaines, où circule tout un monde de personnages colorés, gesticulants, où voitures et piétons se partagent les grandes artères plus ou moins harmonieusement, que le silence de cette petite rue provinciale lui donne illico envie de se sauver ! Bref, il se demande bien pourquoi, nous, ses parents, sommes venus nous « enterrer » dans cette petite ville du Sud ! Connaissant nos habitudes et nos goûts, il n’aurait jamais pensé cela possible.
Tiens, justement voilà son père. Alors mon grand, comment trouves-tu Béziers ? Et oui, je sais, aujourd’hui le ciel passe du bleu au noir et il va pleuvoir. Mais que veux-tu, ce sont les giboulées de mars et dans quelques mois, il y aura un grand beau temps. Finalement, inutile de me dire ce que tu en penses car je le sais ; je te connais par cœur ! Mais tu sais, nous ne sommes pas plantés là et peut-être que dans quelques temps, nous irons voir ailleurs ce qui se passe, ce qui te permettra de découvrir un nouvel endroit en nous rendant visite.
Et bien je l’espère conclut Christophe en embrassant son père. Allez, zou, mettez immédiatement cette maison en vente et prospectons ailleurs !
Gill
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13:23 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fleuve, platane, tempête, mariage, émoi, cloches, contemple, ciel, aboiements
jeudi, 23 février 2012
Printemps des Poètes
nous nous associons au Printemps des poètes qui aura lieu au mois de mars
en proposant cette consigne
écrire un poème en vers ou en prose sur le thème
" ENFANCES "
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Enfant débordant de joie
Tu apparais et c'est l'émoi
C'est l'instant de bonheur
Que tu amènes avec toi, la légèreté, l'envie
De chasser hors d'ici l'ennui.
Ta gaieté me désengourdit
Le corps, l'esprit, je reprends vie.
Tu es le rameau nouveau
La sève qui s'est nourrie
De mon sang ma chair
Mon amour pour toi offert
Nuits d’insomnies, pleurs, cris,
Te voir pousser des ailes
Le jour où tu prendras ton envolée
Sortant du nid, alors aguerri
Par une force nouvelle
Tu sauras dans la mêlée
Te lancer, pour un beau défi
Le défi qu'est la vie.
Rina
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Enfance, vacances…Défenses !
Non !! Touche pas !! Dis bonjour à la dame !!
Enfance, vacances…Croyances !
Le Père Noël, la douceur des femmes…
Enfance, vacances…Souffrances !
Vilain gamin, Maman t’aime plus !
Enfance, vacances… Méfiances !
Ne rien dire aux parents, motus et bouche cousue…
Enfance, vacances…Errances !
Le monde de la nuit, ses monstres et ses lutins…
Enfance, vacances…Prudence !!
Premiers baisers volés. Osera-t-on demain ?
Puis s’efface l’enfance
Enfin on devient grand
Mais rien ne change vraiment.
El Pé
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Je suis vraiment surpris
Devant ce monde étrange
Qui m’oblige à grandir.
« Apprends et puis engrange »
Me dit-on tout le jour !
A toute observation
Je préfère l’amour.
Enfances : j’y nage.
Je suis fait pour aimer
Pas pour cet engrenage
Tissé par des adultes
Ignorants du jeune âge.
Le monde des enfants
N’est pas fait pour les sages,
N’est pas fait de « jamais »,
N’est pas fait de « toujours ».
Les enfants c’est la vie.
Pas celle des brimades
Ni celle des faubourgs
Où parents sans le sous
Plongent leur désarroi
Dans l’alcool. Dérobades,
Tendresse trop cachée
Pour transmettre une fois
Une marque d’amour.
Mouty
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crédit photo Hans Silvester
J’ai commencé ma vie
Là, en toi,
Protégé d’une bulle
Autour de moi.
J’ai ouvert les yeux, puis j’ai dormi
De plaisir j’ai souri
Tout doucement j’ai grandi.
En sursaut réveillé,
De mon abri expulsé,
J’ai poussé un cri.
Je t’ai cherchée, appelée,
Mais je n’avais pas les mots
Qu’il fallait.
Ce monde inconnu m’effrayait et
Privé de mon nid, je m’affolais.
Puis j’ai senti tes mains,
J’ai reconnu ta douceur et rassuré,
Je me suis apaisé.
Appuyé contre ton sein,
De nouveau j’ai senti que nous ne faisions qu’un,
Souriant alors comme un chérubin,
J’ai glissé dans un sommeil serein.
Gill
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20:02 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sève, chair, nid, défenses, croyances, souffrances, engrange, engrenage, sages, bulle, cri, mains
mardi, 14 février 2012
Histoire d' eau (4)
pour terminer cet atelier consacré à l'eau, faisons l' acrostiche de l'expression
HISTOIRE D'EAU
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
Histoire d’une goutte d’eau
Inimaginable fraîcheur
Sensation d’un avenir meilleur
Tendre émotion sur les lèvres.
Océan de gouttelettes
Initiant la vie
Réincarnant la nature
Eau cristalline,
De mer en ciel
Et de ciel en terre
Apporte-nous
Une sérénité, une extase.
Mouty
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Hantise de l'eau trouble
Irrésistible peur du trou sans fond
Sous cette nappe noire
Terre insondable ou crevasse profonde
Ou te caches-tu ? vie
Il est en moi une voix qui me dit
Repousse ta crainte certains y descendent serein
En espérant passionnés découvrir
D'autres décors civilisations parties
Et demain peut-être vont revenir
Avec ces trésors visibles
Un pas de plus pour l'avenir
Rina
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Habituellement
Il y a des enfants
Sur le coup de midi
Tirant l’eau à la fontaine
On entend leurs cris
Ils se baignent
Rigolent, s’interpellent
Et s’aspergent copieusement
Dans le bassin moussu
Et, le soir venu
A l’heure du couchant
Une douce fraîcheur descend.
Mimi
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Histoire d’eau, combat pour la vie,
Irremplaçable breuvage.
Somalie espérant l’ondée,
Tchad assommé de soleil,
Ouganda
Irradié de lumière,
Rwanda accablé de chaleur,
Ethiopie assoiffée,
Du Sénégal au Soudan,
Eveillez-vous sous les pluies bienfaisantes
Abreuvez-vous à l’eau du ciel
Ultime espoir du peuple africain.
Gill
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15:56 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : émotion, cristalline, nappe, insondable, rigolent, s'aspergent, pluies, bienfaisantes
dimanche, 12 février 2012
Histoire d'eau (3)
En 15 mn, écrire un ou plusieurs textes poétiques courts sur le thème
la fontaine, la source, la carafe ou le verre
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la fontaine
Un village haut perché dans la montagne, au centre sa fontaine ou coule un petit filet d'eau si fraîche, autour d'elle, de grands arbres feuillus où il fait bon l’été, trois bancs verts vous invitent à papoter, vous reposer, je me penche et je bois à cette eau qui me revivifie, fontaine de village on t’aime, vers toi tu nous amène ; tu es l'aimant qui attire les promeneurs, les anciens, les enfants
Les longs soirs de juin qui s'étirent sans fin, discussions passionnées, rires qui fusent, tu apportes la vie, le bonheur.
Rina
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Je connais une fontaine à la margelle de pierre moussue qui trône au centre de la place d’un de nos beaux villages méridionaux, sous de grands tilleuls séculaires qui embaument les soirs de Juin.
Elle est une oasis de fraîcheur dans notre midi assoiffé .Et sur les bancs qui l’entourent, elle accueille tous les passants, jeunes et vieux, oisifs ou pressés, pour une pause de quelques minutes ou pour des conversations interminables. On s’y donne rendez-vous entre amis ou bien les amoureux y apprennent à se connaître. Les jours de marché, on s’y retrouve pour arroser le pastis convivial sur le coup de midi et on prend l’excuse de la pureté de son eau pour renouveler l’opération autant de fois que nécessaire sous prétexte de la chaleur environnante. Son glouglou incessant berce les nuits d’été quand tout le monde dort avec les fenêtres grandes ouvertes pour capter la fraîcheur nocturne. De ses quatre tuyaux de cuivre, aux quatre points cardinaux on vient faire le plein de tous les récipients possibles et imaginables. Et comme le trop plein s’écoule dans des rigoles, même les animaux profitent de ses bienfaits pour s’abreuver, s’asperger, se baigner et les martinets plongent en piqué pour attraper les insectes à la surface de l’eau. Cette fontaine est le cœur vivant de la cité.
Mimi
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La fontaine
Fontaine, je boirai de ton eau
Elixir de dame nature.
J’en boirai jusqu’à plein vase,
J’en boirai jusqu’à pleins mots.
Mouty
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Le verre
Mon verre… Tu jalouses
Le cristal de ton eau,
Son éclat limpide.
Tu es un contenant
Contente-t-en,
Heureux tintinnabule
Tu trinques à mon bonheur.
Tant va la cruche à l’eau
Qu’à la fin elle se vide !
Mon verre… Je te bois.
Tu m’aides à la traversée
De mon désert.
Mouty
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la carafe
Ma carafe de verre transparent trône au milieu de la table en toute saison, je la bichonne, il faut que je me mire dedans quand elle est remplie d'eau pure, j'en verse dans un verre, le filet s'élargit en un éventail glougloutant, je te bois, te savourant, élixir vital à tout être humain, animal, végétal, à toute vie sur cette planète terre.
Rina
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
la source
tu descend de si loin, de la haut, cachée sous les épais taillis de haies , de roseaux, tu avances, peinarde jouant à cache-cache, te découvrant soudain , sous le soleil tu sembles lézarder, tu miroites de mille feux, transportant débris de branches et multitude de petites choses mortes sèches mais aussi la vie ,, petits têtards frétillants , libellules bondissant effleurant ta surface , grenouilles sautillantes. Zigzaguant à l'aise à travers champs les irriguant quand un gros orage s'abat soudain, les noyant pour un court instant, tu retournes très vite dans ton lit, continuant ton voyage, tu deviendras une grosse rivière qui finira beau fleuve et, partira voir là-bas l’océan.
Rina
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
La source
Quand l’eau de la source
Sera au bord de tes lèvres
Dis-toi que tu bois de l’or
Bien des efforts auront été nécessaires
Pour acheminer ce trésor
Une longue marche sous le soleil brûlant
Un retour au jour déclinant
Les épaules meurtries
Par les seaux remplis
Oui quand l’eau glissera dans ta gorge
Reçois-là comme un cadeau de roi
Gill
La source est là, cachée entre deux rochers
La source, c’est la vie
Son eau pure te désaltère, te rafraîchit
Te débarrasse de toute trace
La source te purifie.
Sans la source tu ne peux vivre
Tu t’assèches, tu t’étioles
Tu te rabougris, tu meurs
Une simple goutte d’elle
Et tu renais, tu te redresse, tu revis.
Gill
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COMME ARTHUR ET PARCIFAL
Tu mènes ta Quête du Graal.
Ne cherche plus.
Il est la coupe
Où nos, lèvres se rencontrent
Toi, moi, les autres,
Tous assoiffés de beauté, d’amour
Ou simplement d’eau pure.
El PE
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samedi, 11 février 2012
Histoire d'eau (2)
En 15 mn, écrire un ou plusieurs textes poétiques courts surles thèmes suivants
la rivière, le fleuve, la mer, l’étang ou le lac
Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
La rivière
rivière tumultueuse dévalant le long de gorges rocheuses ,se faufilant comme un long serpent puis s'étalant paresseusement, longeant prairies et vignobles, tu n'en finis pas de faire chanter les cailloux les polissant les lissant sous ton passage étroit ; quand les grosses roches empilées les unes contre les autres semblent vouloir obstruer ton espace et te font dévier mais ne te ralentissent point ; tu t'en moque, sautillant, les éclaboussant, glissante comme ces canoës colorés qui courent avec toi te défiant, pagayeurs maniant la pagaie avec semble-t-il tant de légèreté mais ,avec fermeté aussi , pour passer les rapides bouillonnants, éviter les rochers invisibles sous l'eau trouble, tanguant , se tournant , frôlant de hautes herbes aux filaments visqueux, finissant par passer sous les cris joyeux du vainqueur dans un tourbillon de petites cascades assourdissantes , court , court, petite rivière , gronde engloutit tout, dévoreuse, quand tu sors furieuse de ton lit ; puis calme limpide ensuite longeant les terres fertilisées par ton eau si précieuse , je te regarde avec crainte et respect , et quand je plonge en toi je me sent tout à fait apaisée ,
Rina
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
La mer
Ici, tout le monde m’aime. Pourquoi, toi, qui es né près de moi, qui me vois tous les jours, ne me regardes-tu pas avec amour ? Pourquoi ton nez est-il toujours levé vers le ciel, depuis ta plus tendre enfance. Sais-tu que je suis présente partout sur cette « planète bleue » qui me doit son nom. Moi la mer, je fais la joie des baigneurs, j’offre mes flots aux bateaux. Si changeante, je suis une source d’inspiration inépuisable pour les peintres ; bleue et calme, je peux devenir verte, ou bleu foncé, presque noire, hérissée d’écume et grondante quand je me mets en colère. Je suis présente dans la littérature, dans les poèmes, dans les chansons, tout le monde parle de moi. Oui, je sais, j’ai fait des choses dont je ne suis pas fière, j’ai englouti le Titanic et certains esquifs plus petits et moins célèbres ; mais que veux-tu, mes tempêtes font partie de moi et je suis si belle qu’on me pardonne et que j’attire toujours autant de monde. Ne me dis pas que tu me préfères ce ciel si fade ou tout moutonneux de nuages de coton, ou zébré d’éclairs un soir d’orage. Tu aimes ses oiseaux, dis-tu, qui t’invitent au voyage et à la rêverie, et bien viens dans mes profondeurs et tu y trouveras des trésors dans les formes et les couleurs qui les peuplent. Viens, je t’attends, laisse-moi t’apprivoiser et tu ne pourras plus te passer de moi.
Gill
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
L’étang
L’étang se repose. Il n’est pas comme la mer qui clame son humeur au moindre coup de vent, et se déchaine, coléreuse et tourmentée.
L’étang se pelotonne. Ses reflets changeants sont le miroir de la vie.
Tantôt il exhibe une myriade de couleurs, tantôt il s’encapuchonne d’une mince couche de glace qui le rend encore plus discret.
Il cajole mon regard et révèle mes émotions.
Mouty
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TRISTE JOUR
Que celui qui vit
Eve chassée du Paradis.
Très amoureux, les anges pleurèrent
(Sauf Lucifer)
Et leurs larmes coulant sur Terre
Formèrent les océans.
Le rire du diable, lui, engendra
La raie Manta
Et le grand requin blanc.
El Pé
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Histoire d'eau (1)
Au cours de cet atelier, nous nous sommes assocées à l' exposition de
peinture sur le thème
HISTOIRE D'EAU
ayant lieu à la Maison de la Vie Associative du 12 au 24 mars 20102
célébrons l'eau sous toutes ses formes
Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
Goutte de rosée
Une perle tangue
Sur la feuille exsangue.
Goutte de rosée
Aux tons irisés.
Les reflets du monde
Dans cette eau féconde
Changent en diamant
Cette opale du moment.
Et c’est en silence
Que l’herbe balance
Le long de son corps
Encore et encore
La goutte vivace
Quittant son espace
Pour un angle mort.
Mais c’est pour l’essor
Du ruisselet libre
Tout heureux de vivre
Sautillant, vainqueur,
Vers la rivière de son cœur.
Mouty
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
Petite goutte cristalline
Balance- toi au bout de ta feuille
Car bientôt tu vas t’évaporer
Dans la douce chaleur
Du soleil de printemps.
Gill
Ce matin, pieds nus dans mes sandales
Tout mon corps a frissonné
En foulant l’herbe verte
Recouverte de rosée.
Gill
Goutte de rosée, tu es la campagne
Goutte de rosée, tu es la maison de mes vacances
Goutte de rosée, tu es la fraîcheur de mon enfance
Une oasis dans les moments difficiles.
Gill
Le museau au vent, le chien rentre de sa balade matinale dans le jardin. Sa truffe est parsemée de fines gouttelettes de rosée. Il a humé avec délice le délicat parfum de l’herbe fraîche et humide et les pétales des fleurs qui s’ouvrent. Il sent le frais, la nature qui s’éveille, il est gai et prêt à commencer une belle journée.
Gill
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
Dans la fraîcheur matinale du printemps
Mon jardin s’éveille au soleil levant.
La rose emperlée de rosée
Parfait sa pure beauté.
Puis les gouttelettes sècheront
Et les fleurs assoiffées se faneront.
Mais le miracle reviendra demain
Déposer la douceur dans ma main.
Sur les camélias
Aux fragrances subtiles
La rosée renaîtra
En ces beaux jours d’Avril.
Mimi
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Photo : cc by-nc-nd - Bruno Monginoux - www.Photo-Paysage.com
Petit matin glacial, l'herbe mouillée aux pieds foulée ; goutte de rosée transparente intacte, minuscule perle claire se détache d'une feuille cachée sous le sol moussu et roule pour s'écraser sous mes pas pressés ; la voilà en mille éclats volant dans l'air transparent, multiplication de milliers de minuscules grains pour finir fine poussière brumeuse happée, éparpillée sous la poussée du vent.
Rina
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UNE GOUTTE DE ROSEE
Pour sourire s’est posée
Perle sur la dentelle
D’une toile d’araignée.
Toute irradiée de l’opale
D’une aube nouvelle.
El Pé
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